BPW à la session des femmes

BPW à la session des femmes

Le 29 et 30 octobre 2021, 246 femmes de toute la Suisse ont débattu de mesures dans les domaines de la conciliation entre famille et carrière, de la prévoyance vieillesse, de l’augmentation du nombre de femmes dans les métiers STEM, de la revalorisation du travail de care, de la numérisation, de la protection contre les violences à l’égard des femmes et des réformes dans l’agriculture.


Publié: 30.10.2021

 

Le débat en présence de nos deux conseillères fédérales BPW, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter, a été respectueux et les moments forts ont été nombreux. Il régnait une énergie de renouveau et de solidarité. Les revendications adoptées seront maintenant transmises au Parlement suisse sous forme de pétitions.

Organisée par alliance F, la faîtière des organisations féminines suisses, en collaboration avec les Femmes protestantes en Suisse (FPS), l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF), la Société d’utilité publique des femmes suisses (SGF), la Ligue suisse de femmes catholiques (LSFC) et la Commission fédérale pour les questions féminines (CFQF), c’est la deuxième fois que les femmes se réunissent pour une session après trente ans.

L’égalité des chances au travail

La Commission du travail et de la prévoyance était présidée par la conseillère nationale Kathrin Bertschy et notre coprésidente Claudine Esseiva. L’égalité salariale est une question récurrente. Pour Karin Stadelmann, de BPW Lucerne et membre de la commission, une chose est claire: «Nous avons besoin d’analyses salariales récurrentes pour bénéficier d’un ensemble de données significatives et rendre visibles les évolutions entrepreneuriales.»

Par ailleurs, la motion sur la création d’un fonds (FAKI) pour le financement et l’aménagement d’une infrastructure d’accueil des enfants a été adoptée. A l’instar du fonds d’infrastructure ferroviaire, la Confédération, les cantons et les communes devraient créer ensemble un fonds pour assurer le financement de l’accueil extrafamilial des enfants.

Maja Neuenschwander, de BPW Berne, explique: «Il y a trop peu de crèches aujourd’hui et elles sont trop chères. Ce fonds permet de réduire les coûts et de favoriser leur aménagement.» La demande d’imposition individuelle a également été adoptée. Les études réalisées montrent indiscutablement les effets positifs de l’imposition individuelle pour l’égalité.

Au sujet de la Loi sur le travail, Miriam Christen-Zarri, membre de BPW, explique la nécessité d’un amendement de cette loi: «Les travailleuses domestiques ne sont actuellement pas couvertes par la Loi sur le travail, elles ne bénéficient par exemple pas de protection de la maternité. La majorité d’entre elles sont des femmes issues de l’immigration, il est donc d’autant plus important qu’elles bénéficient d’une protection juridique». La Session des femmes propose une révision de cette loi en conséquence.

L’égalité à la retraite

On ne constate pas seulement un écart salarial, mais aussi un écart de retraite entre les sexes. Beatrice Lüthi, notre coprésidente et membre de la Commission pour les volontaires et le travail de care, le dénonce explicitement: «L’écart de retraite entre les sexes est dû au travail de care non rémunéré. Des ajustements structurels sont nécessaires, ainsi qu’un renforcement de l’éducation et la remise en question des stéréotypes de genre dans la famille.» La Session des femmes revendique l’abolition de la déduction de coordination et la création de bonifications pour tâches éducatives et d’assistance pour le deuxième pilier (LPP).

Il ne s’agit là que de quelques thèmes spécifiques qui nous préoccupent également chez BPW, et sur lesquels nous formulons des revendications depuis des années voire des décennies. BPW quitte cette Session de femmes pleine d’inspiration, de joie et de motivation. Notre coprésidente Claudine Esseiva est fière des contributions de BPW. «Nous étions là en qualité de présidentes de commission, de membres de commission, d’oratrices, de membres du personnel en arrière-plan et d’observatrices. Nous nous réjouissons de pouvoir en dire plus à ce sujet à la prochaine session. Et nous suivrons bien entendu de près ce qu’il adviendra de toutes ces revendications au Parlement.»

Vous trouverez de plus amples informations sous ce LIEN

Contact:
Claudine Esseiva, co-présidente, téléphone 078 801 99 99, claudine.esseiva@bpw.ch